Je prends, je pose, je reprends, je repose ; je réfléchis, je pars et je reviens. Procrastination et idées pas claires. Il y a quelques temps je me posais (vaguement) la question de l’évolution de notre rapport à la musique :
Je me demande si l’ensemble iPod + iTunes + iTunes Store ne nous mène pas vers une bestofisation de l’approche musicale. N’acheter/ne garder que les meilleurs morceaux sonne certainement le glas des albums concepts (genre The Wall de Pink Floyd pour faire dans le récent). J’imagine aussi que c’est aussi un bon coup de latte dans la diversité musicale et dans l’éducation de l’oreille, l’homme ayant nature à aller vers les mélodie plus faciles et harmonieuses.
Depuis, j’ai eu droit aux publicités pour Deezer premium et aux annonces des opérateurs de téléphonie mobile me ventant les plaisirs du téléchargement légal, illimité, vingt-quatre heures sur vingt-quatres : télécharger « des milliers de titres » sur son mobile. La quantité constitue rarement un argument recevable. Sur ce point, c’est peut être chez Snae que c’est le mieux traité.
Depuis, j’ai aussi entendu que Pink Floyd avait gagné un procès contre EMI qui s’était engagé en 1967, puis en 1999, à ne vendre la musique du groupe qu’au format album. iTunes Store, j’écris ton nom.
J’ai du mal à me faire une idée précise de tout ça et, surtout, à en faire la part des choses.
Avec la bande magnétique on faisait des mixtapes ; aujourd’hui on télécharge à l’unité puis on playliste. On enregistrait la radio ; on pirate. C’est à croire que ce ne sont pas les comportements des passionnés-acheteurs-consommateurs, je ne trouve pas le mot juste, qui ont changé mais que les vendeurs, le mot est tout trouvé, savent maintenant taper là où c’est facile, là où ça fait bling.
Tout ça sent quand même le cercle vicieux et la faiblesse entretenue.
Aujourd’hui et plus généralement, j’ai l’impression que l’on se tourne vers la technologie avant tout. Pour chaque nouveauté, chacun y va de son annonce, de son test, de son analyse « Apple va-t-il se planter avec l’iPad ? ». Franchement, a part les actionnaires, ça intéresse qui ?