Maintenant que je récupère un peu de temps j’ai envie de renouer avec ce blog, avec des images, des textes et du dessin. Ceci dit, ça sera probablement un peu différent (vous allez comprendre). Pour autant je ne me vois pas faire un retour (si tant est qu’il y en ait encore pour qui un flux RSS pointe par içi) sans une explication sur ma désertion des internets depuis 2011. Et mettre ça sur papier c’est aussi pour moi l’occasion de revenir sur deux années spéciales.
Pour faire court, je viens de réussir le concours de recrutement de professeur des écoles, CRPE pour les intimes. Pour faire plus long, j’ai commencé la préparation des écrits en septembre 2011, pris un an pour me replonger dans les mathématiques, le français, l’histoire-géographie, l’instruction civique, les sciences expérimentales, passé les écrits en septembre 2012, préparé les oraux entre octobre 2012 et mai 2013, passé les oraux fin mai, eu les résultats mi juin, pu reprendre ma respiration.
Petit bilan matériel de ces presque deux ans de préparation, histoire chiffrer tout ça (et de prendre peur):
quelques milliers d’euros pour une formation à distance, devoirs et concours blancs
quelques centaines d’euros en livres de révisions, livres pédagogiques, romans jeunesse, albums et autres pavés de culture générale
3060 pages de bouquins pour les révisions des écrits
3670 pages de bouquins pour la préparation des oraux
Deux kilos quatre de fiches bristol
Cinq kilos sept de copies doubles (classeurs compris)
972Mo de .pdf, de .txt, de .docs et autres fichiers pédagogiques sur mon google drive
12 cahiers 96 pages format A4 de notes et d’exercices
une dizaine de stylos BIC Crystal (à 2 kilomètres d’écriture par stylo ça commence à faire des bornes).
Ce que je retiens (entre autres) de ces deux ans de préparation au CRPE c’est que l’on redécouvre certaines choses de l’école et que l’œil d’adulte change l’intérêt qu’on y trouve, que la reprise d’une pensée scolaire va de pair avec l’impression de manquer de neurones pour tout retenir, qu’on prend l’habitude de bosser le soir après le boulot, que ce genre de truc est irréalisable sans une famille qui accepte, et pousse, le projet.
Ce que je peux en dire aussi c’est que j’ai trouvé ce concours du CRPE très exigeant. Pour les écrits on a affaire à un programme très large, en histoire-géographie et sciences surtout. Des premiers hommes à la cinquième république, des végétaux chlorophylliens à l’univers. Il faut pouvoir synthétiser, organiser, beaucoup, en peu de temps. Pour autant les écrits du CRPE restent quelque chose de scolaire, de déjà vu, alors que les oraux nous placent de l’autre côté du bureau. Il faut concevoir un enseignement, faire des choix, être capable de les assumer, de les présenter, prévoir les difficultés, envisager la remédiation. Sur trois heures de préparation, ça va très vite. Mais ça se fait, preuve en est.
Je reviendrai (peut-être) plus tard sur la façon dont j’ai travaillé, mon organisme de formation à distance, les livres que j’ai utilisé, etc., des fois que cela puisse servir à un autre gens. Je reviendrai (plus sûrement) pour raconter la suite des événements, mon retour en classe. De l’autre côté du bureau. Pour l’heure : santé !
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