La rénovation thermique est une préoccupation essentielle pour tous les ménages et les particuliers : elle permet non seulement de préserver votre confort, mais aussi de réaliser d’importantes économies d'énergie sur le long terme. Des solutions existent, et permettent d’optimiser durablement le premier poste de dépense de la maison. Si vous cherchez vous-même une solution pour faire baisser durablement vos factures, vous pourriez être intéressé par les quelques explications ci-dessous.
Les travaux d’isolation des murs et des combles
La première chose à faire, au moment de réaliser un audit thermique de votre logement, est d’observer la qualité de l’isolation de vos murs et de vos combles. Cette isolation a généralement deux fonctions : l’isolation thermique, qui permet de lutter plus efficacement contre les déperditions de chaleur et la propagation de l’humidité, et l’isolation acoustique. Selon la configuration de votre logement et les matériaux employés, les professionnels agréés utilisent des matériaux isolants sous la forme de panneaux, de rouleaux ou de flocons. Des primes existent pour la pose d’un tel équipement, dont les modalités figurent sur le site laprimeenergie.fr.
Il existe deux manières de procéder à l’isolation des murs : l’isolation par l’intérieur et l’isolation extérieure. Sachez dans tous les cas que l’isolation thermique du bâti est une obligation pour tous les propriétaires, notamment dans le cas de « travaux de ravalement important ». Pour vous en convaincre, il suffit de consulter le décret n° 2017-919, en date du 9 mai 2017. D’une manière générale, on estime que les principales déperditions de chaleur dans le logement proviennent du toit dans 30% des cas. L’isolation des combles, par exemple, permet de remarquer une baisse significative de la consommation énergétique de 27% - ce qui fait 474 euros d’économies par an.
La solution de la chaudière en relève ou en remplacement
Très souvent, les études thermiques réalisées par les professionnels agréés révèlent qu’une chaudière vétuste est la cause de dépenses considérable. Si vous disposez à l’heure actuelle d’une chaudière au gaz ou au fioul âgée de plus de 15 ans, vous êtes sûrement confronté à des difficultés en matière de contrôle de la chaleur dans votre logement : une situation qui se répercute invariablement sur votre facture de chauffage annuelle. À ce stade, une seule solution s’offre à vous : remplacer votre chaudière vétuste par un modèle de chaudière au gaz à condensation, une pompe à chaleur ou un équipement biénergie. La pose d’une pompe à chaleur air-eau dans une maison ancienne, par exemple, ne demande pas travaux de rénovation importants.
Mais il arrive également que vous disposiez déjà d’une chaudière récente (entre 5 et 10 ans par exemple), en parfait état de marche et bénéficiant d’un entretien régulier. Si tel est le cas, rien ne vous oblige à remplacer votre chaudière : vous pouvez l’associer avec une pompe à chaleur aérothermique. Le fonctionnement de votre équipement pourra alors se faire selon un mode alterné ou « bivalent alternatif ». Autrement dit, votre pompe à chaleur assure 50 à 60% de vos besoins, puis la chaudière prend la relève lors des températures les plus froides de l’année. En clair, si vous souhaitez réaliser des travaux de rénovation thermique, le mode bivalent est le plus adéquat.
La question du vitrage dans la balance
La rénovation acoustique et thermique du bâti passe également par une étude des déperditions éventuelles de chaleur par le vitrage. Le simple vitrage, qui ne répond plus du tout aux normes d’isolation les plus récentes, est pourtant encore présent dans certaines habitations et propriétés anciennes. Avec un tel système, un cercle vicieux se met rapidement en place : les déperditions de chaleur importantes en hiver vous obligent à chauffer davantage votre logement, ce qui alourdit votre facture. Tandis qu’en été, l’inconfort provoqué par la surchauffage des rayonnements solaires est une réalité.
Pour vos travaux d’optimisation thermique, il vous sera bien entendu conseillé d’opter pour un vitrage double, ou la pose d’un vitrage supplémentaire dans le pire des cas – système réputé moins coûteux que le double vitrage. Grâce à un double vitrage, vous bénéficiez d’une réduction de la déperdition thermique par les fenêtres d’au moins 40% par rapport à un simple vitrage. Si vous habitez dans une région chaude aux hivers doux, il pourra également vous être conseillé d’opter pour du triple vitrage, notamment et surtout dans les endroits les plus exposés au sud, ceci afin de limiter la chaleur liée au rayonnement solaire durant l’été.
Limiter au maximum l’effet de pont thermique
Bien que le phénomène de « pont thermique » ne soit pas responsable des plus importantes déperditions de chaleur dans la maison (moins de 20% en général), il vous sera conseillé d’agir tout de même sur ce point. Le pont thermique est cet endroit de la maison où l’isolation est rompue, le plus souvent à cause d’un défaut de conception de l’ouvrage, ou à l’utilisation de matériaux de mauvaise qualité. L’utilisation d’équipements peu performants sur le plan énergétique peut également expliquer ce phénomène. Sachez dans tous les cas que vous pouvez rencontrer un problème de rupture thermique dans une maison ancienne comme dans une construction neuve.
D’après les relevés fournis par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), les toits constituent la zone la plus sensible aux déperditions de chaleur (à hauteur de 30%). Viennent ensuite les murs (25%) et la ventilation (20%). Pour corriger le tir, et pour une isolation thermique par l’intérieur, la pose d’un pare-vapeur peut avoir son intérêt. Par l’extérieur, on aura recours à un matériau isolant haute performance.