Julie rentrée au CP il y a chaque soir un peu de temps à passer sur les devoirs. Quelques mots à lire, quelques phrases à déchiffrer, une poésie à réciter et autres petites choses qui nous font vraiment rentrer dans l’apprentissage. Ça n’est jamais bien long, un quart d’heure, vingt minutes à passer ensemble sur la toile cirée rouge à pois blancs de la table de la cuisine.
Moi qui avais déjà l’impression de donner beaucoup à mes enfants, ça enclenche la vitesse supérieure. Après une journée de taff il faut en plus se faire m+a = ma, a+n = an, m+an = man, ma + man = maman. Les lettres, les sons, les associations de sons, les mots.
Quand la concentration est dans les poches et que c’est quand même pas bien compliqué (bordel), on remet en perspective le fait qu’elle aussi a eu droit à sa journée de taff et on recommence. Concentre toi, on en fait encore deux et on arrête.
Je crois que c’est vraiment un moment qui me plaît.
Evidemment, je ne dirais peut être plus ça dans trois ans quand on aura double dose de devoirs. Peut-être aussi que c’est elle que ça va gonfler, les devoirs avec le père (j’ai personnellement rembarré assez jeune maman qui me faisait faire mes devoirs après son boulot. Fils ingrat.). On verra.
En rentrant du travail avant hier je suis passé devant le nouveau centre commercial qui vient d’ouvrir ses portes à côté de chez nous. En voyant les gens chargés de paquets je me suis fait la réflexion, quelque peu alter-mondialo-elito-boboiste je vous l’accorde, que l’ordre dans lequel on enseigne les auxiliaires à nos enfants avait du changer: avoir et être.