Pour les entreprises installées en France métropolitaine et qui comptent plus de 500 salariés, le bilan GES (bilan Gaz à Effet de Serre) est obligatoire. Pour les autres, il n’est que recommandé, du moins pour l’instant. C’est dire l’importance que revêt la neutralité carbone aux yeux des gouvernants. Les sociétés doivent se mettre en mouvement, afin de réduire leur consommation d’énergie et recycler leurs déchets. Elles ont le devoir de devenir plus vertes. Comment ? Zoom sur quelques idées.

Le bilan GES d’une entreprise : qu’est-ce que c’est ?

Le bilan carbone d’une entreprise se présente comme une évaluation de la quantité de gaz à effet de serre qu’elle émet ou qu’elle capte dans l’atmosphère, sur une année. C’est, du moins, la définition donnée par l’Ademe, l’Agence de la transition écologique. Afin de calculer l’empreinte carbone d’une société, l’on se concentre sur divers postes de consommation au nombre desquels l’on trouve :
  • le digital (serveurs informatiques, stockage de données, etc.)
  • le transport (voiture thermique, transport en commun, vélo, etc.)
  • les produits consommés (production, matière première, recyclage, etc.)
  • l’énergie (gaz, biomasse, électricité) et son origine (fossile, renouvelable, nucléaire)
Pour établir le bilan, on se concentre sur six gaz à effet de serre :
  • le CO2 ou dioxyde de carbone
  • le CH₄ ou méthane
  • le N₂O, appelé aussi protoxyde d’azote
  • le HFC, l’hydrofluorocarbure
  • le PFC, le perfluorocarbure
  • le SF6 ou l’hexafluorure de soufre
Une fois calculée, la totalité des émissions de ces six gaz est convertie en « équivalent carbone ». Cette unité facilite la lecture du bilan. C’est ce chiffre que la société doit réduire au maximum, en développant différentes actions qui vont lui permettre de se mettre en conformité avec la RSE, la Responsabilité Sociétale des Entreprises.

Quelles actions mener en entreprise pour réduire son empreinte carbone ?

Différentes solutions vont favoriser la réduction de l’empreinte carbone des entreprises. La plupart passent par une amélioration des locaux et un apprentissage de différents gestes.

La rénovation thermique

De nombreuses sociétés ne sont pas installées dans des locaux BBC (Bâtiment Basse Consommation) et voient leurs factures de chauffage ou de climatisation exploser. Afin de réduire ce pôle de dépense et faire de considérables économies d’énergie, il est judicieux d’engager des travaux de rénovation thermique. Améliorer l’isolation, remplacer un système de chauffage vétuste et faire appel à un courtier en énergie, dédié aux entreprises, sont des moyens envisageables pour tendre vers la neutralité carbone. Des aides financières sont proposées aux sociétés pour les accompagner dans leur rénovation énergétique. La Prime Énergie, présente dans le dispositif CEE (Certificats d’Économie d’Énergie), fait partie des aides possibles. Son administration est confiée aux fournisseurs d’énergie. Tous les groupes peuvent y prétendre et voir leurs travaux d’amélioration pris en charge.

Les écogestes

Qu’appelle-t-on des écogestes ? Toutes les habitudes que l’on acquiert pour réduire la consommation d’un bâtiment sont des écogestes. Les salariés et les collaborateurs d’une entreprise se voient, souvent, invités par leur DRH (Direction des Ressources Humaines) à en appliquer certains, via un plan d’action. Ils vont, généralement, être sollicités pour :
  • éteindre les appareils en veille, afin de réaliser jusqu’à 11 % d’économie sur la facture d’électricité
  • éteindre la lumière, dès qu’ils sortent d’une pièce
  • baisser le thermostat du chauffage d’un degré, ce qui représente 7 % de gain sur une facture
  • ne pas oublier l’entretien annuel de la chaudière qui permet 12 % d’économies d’énergie
Tous ces gestes sont simples à mettre en œuvre et favorisent une réelle réduction du bilan carbone. Autant ne pas s’en passer.

Est-il possible d’aller encore plus loin ?

Les entreprises qui souhaitent aller plus loin le peuvent, si elles envisagent d’être volontaires, par exemple, pour la compensation carbone. Qu’est-ce que c’est ? Cela concerne le financement de la conservation et la réhabilitation des puits de carbone. Protéger les mangroves, les océans ou participer à la reforestation d’espaces naturels font partie des actions à mener dans ce cadre. Lorsqu’elles contribuent financièrement à des projets conduits dans ce sens, les sociétés reçoivent des crédits carbone. Si elles désirent s’attaquer à la gestion de leurs déchets, les grands oubliés du bilan carbone d’une entreprise, les sociétés peuvent se baser sur un autre outil : l’empreinte écologique. Ce dernier calcule le nombre d’hectares nécessaires à la production des biens et services proposés ainsi que l’absorption des déchets créés. L’analyse du cycle de vie est une approche complémentaire qui évalue les conséquences environnementales que peut avoir un produit, tout au long de son cycle de vie. Des matières premières au recyclage, tous les impacts environnementaux sont quantifiés. Cette analyse peut être un complément d’étude intéressant pour les entreprises qui dépendent des filières qui sont, à l’heure actuelle, soumises à ce que l’on nomme la Responsabilité Élargie du Producteur (REP). Les lois Climat et Résilience et Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC) demandent aux sociétés de textiles, notamment, de proposer un affichage environnemental. L’analyse du cycle de vie offre la possibilité de se mettre en conformité avec cette réglementation. S’engager dans la transition énergétique et tendre vers la neutralité carbone sont des enjeux d’importance pour les entreprises. De nombreux moyens leur facilitent la tâche. Elles peuvent mener différentes actions en s’appuyant sur leur bilan carbone, sur l’empreinte écologique ou l’analyse du cycle de vie. Pour réduire leur facture d’énergie, elles ont aussi la possibilité de solliciter l’aide de courtiers spécialisés en énergie verte.