Samedi Daphné et moi sommes allé au Grand Galbert dans le massif du Taillefer.
Partis de Grenoble vers huit heures, nous prenons la route du Sud, traversons la mochissime l'inénarrable vallée de la Romanche avant de bifurquer sur la droite un peu avant Bourg d'Oisans en direction du col d'Ornon. Nous prenons une petite route qui monte en lacets jusqu'à Oulles, village de cinq maisons une église.
Nous chaussons les skis vers neuf heures trente pour une course qui va nous mener de 1400 mètres à 2500 mètres d'altitude. Premiers mètres et je me vautre comme une loque dans la neige. Après un an sans ski, ça commence bien. C'est reparti... ah non, la lanière qui relie mon ski à ma chaussure se pète. Arf. C'est reparti... ah non, galère avec les peaux qui bottent tout ce qu'elles peuvent. Je me traîne deux kilos de fraîche par pieds. On gratte, on repart, deux-cent mètres plus loin rebelote. J'adore.
Grand Galbert, Grand Galbert, Grand Calvaire oui. Je galère, je galère. A onze heures on n'a fait que quatre-cent mètres de dénivelé. Courage, plus que sept-cent. On s'arrête pour manger, le temps est encore couvert, mais ça commence à se dégager. Ca fait du bien. On repart un peu après. Les peaux doivent avoir séché, je dois être un peu moins séché. Ca va mieux... ah non, ça rebotte. On gratte, on repart, deux-cent mètres plus loin rebelote. J'adore. Daphné doit m'attendre beaucoup. Il est maintenant quatorze heures et le sommet est encore assez loin. On va se contenter de l'arrête sommitale sans pousser jusqu'en haut.
Il est quinze heures quand on arrive sur l'arrête. La vue déchire. Enfin il faut aimer.
Après c'est la descente. Daphné façon Luc Alphand, moi façon Jean Claude Duce. Une heure et quatre pelles plus tard je suis en bas.